Berlin
- La nouvelle que le général Berthier Pacha vient de commander en
France, au nom du gouvernement turc, 70 canons et nombre de
mitrailleuses et de munitions, cause une vive surprise en Allemagne,
car depuis des mois les correspondants à Constantinople des divers
grands journaux allemands ne cessaient de télégraphier que, malgré les
intrigues de l'ambassadeur français, c'est en Allemagne que le Sultan
ferait ses commandes de canons.
Or, on apprend, ce soir, les intéressants détails suivants
:
La maison Krupp, qui savait que la Turquie voulait avoir
de nouveaux canons envoya, il y a quelques temps, à Constantinople, son
représentant le plus habile ; celui-ci, avec l'aide de l'ambassade
allemande, entra en relations avec Tashin Pacha et Izzet Pacha, les
deux fonctionnaires dont l'influence est la plus grande et leur promit
à chacun 4.000 livres turques s'ils s'engageaient seulement à agir dans
un sens favorable à la maison allemande, ce qu'ils acceptèrent sans
tarder. Mais Berthier Pacha était à l'oeuvre et le Sultan prêta
l'oreille aux conseils de son général et non à ceux de ses
fonctionnaires.
Le représentant de la maison Krupp revint fort fâché et ne
versa à Tashin et à Izzet que 2.000 livres. Ceux-ci, indignés,
décidèrent d'intenter un procès en même temps à Constantinople et à
Berlin ; ils espèrent obliger le représentant de la maison Krupp à leur
verser la somme entière.
L'Écho de Paris
Paris, 23e année, n° 8127
Mercredi 12 septembre 1906, p. 3
ALLEMAGNE
La Turquie commande
ses
canons en France
L'échec de la maison Krupp. - Les deux pachas mécontents de leurs pourboires intentent un procès.
(De notre correspondant particulier)
Berlin,
11 septembre.
La nouvelle que le général Berthier-pacha vient de commander (Pour complément de l'article déjà en ligne.)
Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
Saint-Étienne, 62e année, n° 256
Jeudi 13 septembre 1906, p. 1
L'Allemagne et la France
Berlin,
12 septembre.
(...)
La nouvelle que le général Berthier-Pacha vient de commander en
France, au nom du gouvernement turc, 70 canons et nombre de
mitrailleuses et de munitions, cause une vive surprise en Allemagne,
car, depuis des mois les correspondants à Constantinople des divers
grands journaux allemands ne cessaient de télégraphier que, malgré les
intrigues de l'ambassadeur français, c'est en Allemagne que le sultan
ferait ses commandes de canons.
Le Petit courrier de Bar-sur-Seine
Journal républicain, agricole, commercial & littéraire
Paraissant le mardi & le vendredi
85e année, n° 74
Vendredi 14 septembre 1906, p. 1
---
Nouvelles Diverses
----
Un nouveau succès
pour le Creusot
On télégraphie de Constantinople :
Le général Berthier pacha est parti pour Paris. La commande de
mitrailleuses qu'il est chargé de faire au Creusot comporte soixante
dix mitrailleuses et dix millions de cartouches. Le général Berthier
pacha doit aussi faire l'envoi de plusieurs pièces de canon à tir
rapide pour des essais comparatifs.
Cette nouvelle, aussitôt connue ici, y a fait grand bruit.
En effet, l'ambassade d'Allemagne ayant appris que Berthier pacha
allait au Creusot, avait fait aussitôt les plus actives démarches au
palais et à la Porte pour amener le gouvernement ottoman à réserver la
commande à l'Allemagne.
Or, les démarches du baron Marschall sont restées sans succès.
La France
Paris, 43e année, 2e édition
Vendredi 14 septembre 1906, p. 4
TURQUIE
Il est désormais officiel que la Turquie a chargé le général
Berthier-Pacha de commander en France 70 canons et mille mitrailleuses.
Comme on pouvait le prévoir, l'industrie allemande n'est pas
satisfaite de cette victorieuse concurrence : la maison Krupp, qui
entretient à grands frais auprès du sultan des envoyés très
extraordinaires, est toute surprise de cette disgrâce. Nous pouvons
affirmer pourtant qu'elle fut entrainée par des considérations
techniques. Le sultan, qui est très au courant des questions
militaires, s'est aperçu, depuis quelques temps déjà, que la
supériorité de l'artillerie française est partout admise : les récents
incidents soulevés par les prétentions autrichiennes en Serbie où les
commissions techniques maintiennent, contre toute pression politique,
la supériorité du matériel français, avaient beaucoup frappé le sultan,
qui se lasse visiblement de payer fort cher la compromettante
« amitié » de son grand fournisseur de camelote et d'incidents
diplomatiques.
Le Temps
N° 16522, 46e année
Dimanche 16 septembre 1906, p. 1
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES
DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU TEMPS
Constantinople, 15 septembre.
Le
professeur Bergmann est arrivé ici avec son aide. Il vient,
officiellement, pour soigner la fille du sultan, Kefie sultane, mais on
reste convaincu que le but du voyage est l'examen de la santé générale
du sultan.
Abdul Hamid a assisté hier au selamlik et a reçu ensuite le baron de Marschall, ambassadeur d'Allemagne.
Celui-ci est parti hier en congé, ainsi que sir N. R. O'Conor, ambassadeur d'Angleterre.
On dément la nouvelle que le général Berthier serait parti
pour la France afin de hâter la livraison des mitrailleuses Hotchkiss.
Le gouvernement aurait résilié le marché sur ce qui reste à livrer. Des
cinquante mitrailleuses, onze seulement sont livrées et on a fait une
commande de cinquante mitrailleuses Maxim en Allemagne.
Le Figaro
N° 16, 3e série, 53e année
Mercredi 16 janvier 1907, p. 2
A l'Etranger
--o--
LETTRE DE TURQUIE
---o---
Les pachas français en 1907
Constantinople,
9 janvier.
La colonie française a appris avec peine la mort de Michel-pacha, le créateur des phares de l'empire ottoman.
A propos de cette mort d'un pacha français, les lecteurs du Figaro
apprendront peut-être avec intérêt quels sont nos compatriotes qui
portent actuellement ce titre ottoman. Ils sont au nombre de six.
Ce sont :
1° Berthier-pacha, général en exercice dans l'armée
turque, et bien connu en France pour sa carabine et pour plusieurs
inventions intéressantes. Berthier-pacha est au service du gouvernement
turc depuis treize ans.
2° Dussap-pacha, qui habite Constantinople, comme
Berthier-pacha, mais qui n'a pas de grade militaire. Dussup-pacha a
obtenu ce titre en sa qualité d'artiste, compositeur de musique.
3° Le docteur Zambaco-pacha, qui habite Constantinople, et
dont les travaux universellement connus sur la lèpre ont rendu le nom
populaire.
4° Dresser-pacha, qui habite Bayonne et qui fut longtemps
l'homme de confiance sultan Abdul-Hamid. La promotion de Dresser-pacha
au grade de général et de maréchal ottoman est particulièrement
intéressante. Lorsque le prince Abdul-Hamid fut conduit à Paris par son
oncle Abdul-Aziz, en 1867, il eut pour officier d'ordonnance attaché à
sa personne, un jeune officier, le lieutenant Dresser, dont il garda un
bon souvenir. Devenu sultan, neuf ans après, Abdul-Hamid fit demander au
gouvernement cet officier qu'il n'avait pas oublié. On eut même quelque
peine à le retrouver, à travers les transcriptions turques d'un nom
dénaturé. Enfin le capitaine Dresser arriva à Constantinople et y reçut
l'accueil le plus chaleureux. Il s'est retiré depuis longtemps à Zayam,
où il vit dans une retraite opulente grâce aux fortes économies qu'il a
réalisées et aussi grâce à la pension considérable qui lui est allouée
à titre de muchir (maréchal ottoman).
5° Chaye-pacha, qui habite la France, après avoir rempli
pendant plusieurs années des fonctions incertaines entre l'armée de
terre et la marine turques. Chaye-pacha était capitaine de frégate dans
la marine française. Il fut appelé à Constantinople et devint, non pas
amiral, mais général. Il a demandé, il y a trois ou quatre ans, à
résigner ses fonctions pour entrer en France.
6° Desforges-pacha actuellement général de brigade dans
l'armée française, à Lunéville ; il fut pendant assez longtemps chef de
la mission géodésique chargée de dresser la carte de l'empire. Cette
mission n'eut jamais rien à faire et s'est dispersée avant d'avoir été
autorisée à commencer son travail.
La France comptait naguère beaucoup d'autres pachas à Constantinople. Elle avait :
Le général Vitalis-pacha, qui joua un grand rôle ici, et dont la famille habite toujours l'Orient ;
Le général Lecocq-pacha, ancien élève de l'Ecole polytechnique, professeur à l'Ecole militaire de Pancaldi ;
Le général baron de Toustain-pacha ;
Le général Mercier-pacha (qui était aveugle), etc.
Tous sont morts et n'ont pas été remplacés. -- VIATOR.
Journal de Salonique
Publication bi-hebdomadaire
Salonique, 11e année, n° 1116
Jeudi 24 janvier 1907, p. 2
Dignitaires français en Turquie
_________
Le correspondant du « Figaro » lui écrit de Constantinople :
La colonie française a appris avec peine la mort de
Michel-pacha, le créateur des phares de l'empire ottoman.
A propos de cette mort d'un pacha français, les lecteurs
du Figaro apprendront peut-être avec intérêt quels sont nos
compatriotes qui portent actuellement ce titre ottoman. Ils sont au
nombre de six.
Ce sont :
1° Berthier-pacha, général en exercice dans l'armée
turque, et bien connu en France pour sa carabine et pour plusieurs
inventions intéressantes. Berthier-pacha est au service du gouvernement
turc depuis treize ans.
2° Dussap-pacha, qui habite Constantinople, comme
Berthier-pacha, mais qui n'a pas de grade militaire. Dussup-pacha a
obtenu ce titre en sa qualité d'artiste, compositeur de musique.
3° Le docteur Zambaco-pacha, qui habite Constantinople, et
dont les travaux universellement connus sur la lèpre ont rendu le nom
populaire.
4° Dresser-pacha, qui habite Bayonne et qui fut longtemps l'homme de confiance du Palais
5° Chaye-pacha, qui habite la France, après avoir rempli
pendant plusieurs années des fonctions entre l'armée de terre et la
marine turques. Chaye-pacha était capitaine de frégate dans la marine
française. Il fut appelé à Constantinople et devint général. Il a
demandé, il y a trois ou quatre ans, à rentrer en France.
6° Desforges-pacha actuellement général de brigade dans
l'armée française, à Lunéville ; il fut pendant assez longtemps chef de
la mission géodésique chargée de dresser la carte de l'empire.
La France comptait naguère beaucoup d'autres pachas à Constantinople. Elle avait :
Le général Vitalis-pacha, qui joua un grand rôle ici, et dont la famille habite toujours l'Orient ;
Le général Lecocq-pacha, ancien élève de l'Ecole polytechnique, professeur à l'Ecole militaire de Pancaldi ;
Le général baron de Toustain-pacha ;
Le général Mercier-pacha (qui était aveugle), etc.
Tous sont morts et n'ont pas été remplacés.
VIATOR.
Journal des débats
politiques et littéraires
N° 113, 110e année
Mercredi 24 avril 1907, p. 2
Échos
S.
Exc. Munir Pacha, ambassadeur de Turquie, a donné hier soir, à l'hôtel
de l'ambassade, rue de Villejust, son premier dîner politique,
diplomatique et mondain de la saison. La table, dressée dans le vaste
hall du premier étage, était ornée de fleurs à profusion et décorée de
magnifiques surtouts de table et de candélabres datant du dix-septième
siècle. Les convives étaient : le ministre des affaires étrangères et
Mme Pichon, l'ambassadeur d'Italie et la comtesse Tornielli, le marquis
del Muni, les ambassadeurs d'Autriche-Hongrie et du Japon, le ministre
de Grèce et Mme Delyanni, le ministre de Roumanie et Mme Ghika, les
ministres de Portugal, du Mexique, du Brésil et de Bulgarie ; le
général et Mme Florentin, le général Dalstein, Fuad Pacha, Berthier
Pacha et Mme Berthier Pacha, Mmes Hochon, Louis Stern et Madeleine
Lemaire ; M. et Mme Thouvenel, M. et Mme Georges Caïn, M. et Mme
Gervex, M. et Mme Henry Tenré, M. et Mlle Rott, M. Mollard, directeur
du protocole ; M. Laurent, secrétaire général de la préfecture de
police ; M. et Mme Defrance, M. et Mme Georges Louis, Naby Bey,
conseiller de l'ambassade ; général Tewfik Pacha, attaché militaire ;
Chatir Bey, consul général à Zurich ; M. Badel, docteur Margossian,
docteur Mihran Kemhadjian, Edhem Bey, Rayhib Salahi Bey, Haliss Bey,
Léon Bay, Kurakéhaya.
Le second grand dîner politique et diplomatique aura lieu lundi prochain, 29 avril.
Le Gaulois
Le plus grand journal du matin
N° 10783
Mardi 23 avril 1907, p. 2
MONDANITÉS
___
LES AMBASSADES
- Munir pacha, ambassadeur de
Turquie, a donné hier soir, à l'hôtel de l'ambassade, rue de Villejust,
son premier grand dîner politique, diplomatique et mondain de la
saison. La table, dressée dans le vaste hall du premier étage,
comportait cinquante-deux couverts. Elle était ornée d'une profusion de
fleurs. On y remarquait tout particulièrement la vaisselle,
l'argenterie, les magnifiques et monumentaux surtouts de table et les
candélabres qui datent du dix-septième siècle.
Les invités ont admiré dans l'antichambre du rez-de-chaussée un
superbe tapis de table, brodé à la main et qui a une valeur historique,
puisqu'il a appartenu au fameux potentat de l'Epire, Ali pacha le
Tépélenli, de Janina !
Les convives étaient :
Le ministre des affaires étrangères et Mme Pichon, l'ambassadeur
d'Italie et la comtesse Tornielli, qui faisait les honneurs de la
maison et était placée en face de l'ambassadeur ; marquise del Muni
(l'ambassadeur d'Espagne à la suite d'une légère indisposition, n'a pu
assister au dîner) ; comte de Knevenhüller-Metsch ambassadeur
d'Autriche-Hongrie ; M. Kurino, ambassadeur du Japon ; le ministre de
Grèce et Mme Delyanni, le ministre de Roumanie et Mme Ghika, le
ministre de Portugal, le ministre du Mexique et Mme de Mier, le
ministre du Brésil et Mme de Piza. le ministre de Bulgarie, le général
Florentin et Mme Florentin, le général Dalstein, Fuad pacha, Berthier
pacha et Mme Berthier pacha, Mme Hochon, Mme Louis Stern, Mme Madeleine
Lemaire, M. et Mme Thouvenel, M. et Mme Georges Caïn, M. et Mme Gervex,
M. et Mme Henry Tenré, M. et Mlle Rott. M. Mollard, directeur du
protocole ; M. Laurent, secrétaire géréral de la préfecture de police ;
M. et Mme Defrance, M. et Mme Georges Louis, Naby bey. conseiller de
l'ambassade ; général Tewfik pacha, attaché militaire ; Chatir bey,
consul général à Zurich M. Badel, docteur Margossian, docteur Mihran
Kemhadjian, Edhem bey, Rayhib Salahi bey, Haliss bey, Léon bey,
Kurakéhaya.
Lundi prochain, 29 avril, second grand dîner politique et diplomatique à l'ambassade de Turquie.
Revue d'artillerie
40e année, tome 79
Octobre 1911 - mars 1912
Librairie militaire Berger-Levrault, 1911 (sic.), p. 66
& 67.
Brevets et appareils divers. Liste des brevets français intéressant
l'artillerie.
403.246 - 19 septembre 1908. - André-Virgile-Paul-Marie Berthier. - Fusil mitrailleur automatique. (Arme à emprunt de gaz,
l'emprunt étant réglable au moyen d'un tambour. Fermeture de culasse
avec verrou oscillant animé d'un mouvement longitudinal alternatif.
Clef donnant à volonté le tir coup par coup ou le tir en mitrailleuse.
Réfrigération à eau. Fourche de tir. Déflecteur d'étui.)
Le tir national, organe officiel de l'union des sociétés de
tir de France
Bulletin officiel de l'Union nationale des sociétés de
tir de France
Paris, 1886-1891, 28e année
Samedi 25 janvier 1913,
pp. 53 & 54
LE FUSIL MITRAILLEUR SYSTÈME A. BERTHIER
Le
fusil mitrailleur système A. Berthier, fabriqué par la Société
franco-belge d'armes portatives automatiques, dans les anciens
établissements Pieper, à Herstal, et dont le principe de fonctionnement
est identique à celui appliqué dans la mitrailleuse Hotchkiss
(mouvement de va-et-vient d'un piston vers l'arrière sous l'action de
la pression d'une partie des gaz provenant de la déflagration de la
poudre, vers l'avant sous la poussée d'un ressort récupérateur) se
compose essentiellement de deux tubes disposés parallèlement l'un au
dessus de l'autre ; le tube supérieur : le canon est vissé à l'arrière
sur une boîte de culasse renfermant le mécanisme de culasse ; dans le
tube inférieur, en communication avec le canon par un évent, se
meut le piston qui assure le fonctionnement régulier de l'arme.
L'alimentation en cartouches se fait à l'aide de chargeurs
renfermant 20 cartouches que l'on introduit verticalement dans une
échancrure pratiquée à la partie supérieure de la boîte de culasse.
Pour la visée, on utilise une ligne de mire latérale donnée par une
hausse à crémaillère et un guidon. La prise de feu est obtenue par
l'action du doigt sur la détente ; un régulateur de tir assure le tir
coup par coup ou le tir continu. Le refroidissement du canon est
produit par une circulation d'eau. A cet effet, le canon est entouré
d'un manchon en communication vers l'arrière avec une gourde contenant
deux litres d'eau et vers l'avant avec un condenseur de vapeur
constitué par une enveloppe percée de troue et dans laquelle se trouve
une éponge. Le démontage et le remontage du fusil mitrailleur se fait
sans l'aide d'aucun instrument ; toutes les pièces, d'une solidité à
toute épreuve, sont assemblées par emboîtage et maintenues par une
broche ; vingt secondes suffisent pour démonter et remonter l'arme.
Disposé pour le tir, le fusil mitrailleur repose, pour sa partie
antérieure, sur un appui formé de deux pieds de longueur variable
permettant son emploi, le tireur ayant pris la position «couché
» ou à «genou». Le poids total de l'arme est
de 6 k. 900 et sa vitesse de tir de 250 coups à la minute.
Des expériences de tir furent faites devant des officiers
vivement intéressés, sur une cible placée à la distance de 100 m. ; les
résultats obtenus furent admirables comme précision. A leur tour
quelques officiers essayèrent l'arme nouvelle ; ils obtinrent également
de superbes résultats. Un détail à noter, et qui a son importance,
c'est que le tireur au cours du tir n'éprouve aucune sensation à
l'épaule.
Par ces qualités remarquables, le
fusil mitrailleur système A. Berthier, mérite d'attirer très
sérieusement l'attention des autorités militaires compétentes au moment
où l'on songe enfin à réorganiser sur des bases solides notre défense
nationale. Cette arme si légère, si efficace et si facilement
transportable serait assurément la bienvenue dans notre cavalerie
et dans notre bataillon cycliste des carabiniers ; dans les forts pour
la défense rapprochée, elle rendrait aussi de bien précieux services.
Pourquoi certains corps spéciaux de la garde civique n'en
seraient-ils pas également dotés ?
L'inventeur
de ce fusil est notre camarade Berthier, qui a été si longtemps un de
nos tireurs assidus et a rempli avec distinction, en Turquie les
fonctions d'ingénieur particulier du sultan, qui lui avait conféré le
grade de général de brigade.
Cette arme a été également expérimentée à la Commission
d'expériences de Versailles qu'elle a vivement intéressée.
(De l'Union des
Sociétés de tir de Belgique.)
Le Journal
Paris, n° 7793
Mardi 27 janvier 1914, p. 2
MARIAGES
Hier a été béni, en l'église Saint-Pierre de Neuilly, le mariage de M.
J.-A. Bilewski avec Mlle Nadjie Berthier, fille du général Berthier
pacha et de madame.
Les témoins du marié étaient M. Charles Widor, de l'Institut, et M.
Forain, chevalier de la Légion d'honneur ; ceux de la mariée : M.
Merillon, avocat général à la Cour de cassation, grand officier de la
Légion d'honneur, et M. Jouanny, membre de la chambre de commerce de
Paris, chevalier de la Légion d'honneur.
La Libre parole
Paris, n° 7952, 23e année
Mercredi 28 janvier 1914, p. 2
Petit Carnet
Mariages.
-
En l'église Saint-Pierre de Neuilly, le mariage de M. J.-A. Bilewski
avec Mlle Nadjé Berthier, fille du général Berthier pacha.
Gil Blas
Paris, 36e année, n° 18490
Mardi 27 janvier 1914, p. 3
-
Hier en l'église Saint-Pierre de Neuilly, a été célébré en présence
d'une assistance nombreuse, le mariage de M. J.-A. Bilewski avec Mlle
Nadjie Berthier, fille du général Berthier pacha et de Mme Berthier.
Les témoins du marié étaient : M. Charles Widor, membre de
l'Institut, et M. Forain, le distingué artiste peintre ; la jeune
mariée était assistée de M. Merillon, avocat général à la Cour de
cassation, et de M. Jouanny, membre de la Chambre de commerce de Paris.
La quête a été faite par Mlles Lavergne, d'Arrentière et Molard,
accompagnées du vicomte de Coulen, de MM. Turcat, Forain et R. Martin.
Le Gaulois
Le plus grand journal du matin
Paris, 49e année, n° 13254
Mardi 27 janvier 1914, p. 2
MARIAGES
Mardi
27 janvier 1914
- Ces jours-ci, en l'église Saint-Pier(r)e de Neuilly, a été célébré,
en présence d'une assistance nombreuse, le mariage de M. J.-A. Bilewski
avec Mlle Nadjie Berthier, fille du général Berthier pacha et de Mme
Berthier.
Les témoins du marié étaient : M. Charles Widor, membre de
l'Institut, et M. Forain, le distingué artiste peintre ; la jeune
mariée était assistée de M. Merillon, avocat général à la cour de
cassation, et de M. Jouanny, membre de la chambre de commerce de Paris.
La quête a été faite par Mlles Lavergne, d'Arrentière et Molard,
accompagnées du vicomte de Coulen, de MM. Turcat, Forain et R. Martin.
Le Figaro
Paris, 60e année, 3e série, n° 18
Dimanche 18 janvier 1914, p. 3
Le Monde & la Ville
MARIAGES
- Le mariage de M. J.-A. Bilewski avec Mlle Nadgé Berthier, fille du
général Berthier pacha, sera célébré le 26 courant, à midi, en l'église
Saint-Pierre-de-Neuilly.
Journal des débats
politiques et littéraires
N° 17, 126e année
Dimanche 18 janvier 1914, p. 2
MONDANITÉS
MARIAGES
*
** Le lundi 26 janvier sera béni, à midi, en l'église Saint-Pierre de
Neuilly, le mariage de M. J.-A. Bilewski avec Mlle Nadgé Berthier,
fille du général Berthier Pacha.
Le Figaro
N° 27, 60e année, 3e série
Mardi 27 janvier 1914, p. 4
MARIAGES
--------
- Le mariage de M. J.-A. Bilewski, avec Mlle Nadgé (sic.) Berthier, fille du
général Berthier pacha et de Mme Berthier, a été béni hier, en l'église
Saint-Pierre de Neuilly.
Les témoins étaient, pour le marié : MM. Ch. Widor, compositeur
et membre de l'Institut, J.-L. Forain, artiste peintre ; pour la mariée
: MM. Mérillon, avocat général à la Cour de cassation, et Jouanny,
membre de la Chambre de commerce de Paris.
La quête a été faite par Mlles M. et L. Lavergne, d'Arrentières
et Molard, accompagnées de MM, le vicomte de Coulen, Turcat, Forain et
R, Martin.
Le Temps
Paris, 45e année, n° 19198
Mardi 27 janvier 1914, p. 4
- Le
mariage de M. J.-A. Bilewski avec Mlle Nadjié Bertier, fille du général
Berthier pacha et de Mme Berthier, a été célébré aujourd'hui, en
l'église Saint-Pierre de Neuilly.
Les témoins étaient : pour le marié, le
compositeur Ch. Widor, membre de l'Institut, et M. J.-L. Forain,
artiste peintre ; pour la mariée, M. Mérillon, avocat général à la
Cour de cassation, et M. Jouanny, membre de la Chambre de commerce de
Paris.
Pendant la cérémonie religieuse, l'orgue a été tenu par M. Vierne et le violoniste Boucherit s'est fait entendre.
Journal des débats
politiques et littéraires
N° 26, 120e année
Mardi 27 janvier 1914, p. 3
MARIAGES
En
l'église Saint-Pierre de Neuilly a été bénie, par M. le premier vicaire
de la paroisse, l'union de M. J.-A. Bilewski et de Mlle Nadjié
Berthier, fille du général Berthier Pacha et de Mme Berthier.
Les témoins étaient, pour le marié : le compositeur
Charles Widor, membre de l'Institut, et le dessinateur Jean-Louis
Forain ; pour la mariée : M. Mérillon, avocat général à la Cour de
cassation, grand officier de la Légion-d'Honneur, et M. Jouanny, membre
de la Chambre de commerce de Paris.
Pendant la cérémonie religieuse, l'orgue a été tenu par M. Vierne et le violoniste Boucherit s'est fait entendre.
La Libre parole
Paris, 32e année, n° 11080
Samedi 3 février 1923, p. 2
Carnet du jour
Nécrologie
-
Nous apprenons la mort, à Neuilly, du général Berthier pacha.
L'Écho de Paris
Paris, édition de 5 heures, n° 14046
Vendredi 2 février 1923, p. 2
NÉCROLOGIE
-
Nous
apprenons la mort du général Berthier pacha. Ses obsèques auront lieu
le samedi 3 courant, à 10 heures, en l'église Saint-Jean-Baptiste de
Neuilly (avenue de Neuilly, 158), où l'on se réunira. Ni fleurs ni
couronnes.
Annuaire
des châteaux
et des villégiatures
40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high-life, de la
colonie étrangère,
du monde politique, de la magistrature, de l'armée,
du clergé, des sciences,
lettres et beaux arts, de tous les
propriétaires des châteaux de France,
etc. etc., avec notices
descriptives, anecdotes & illustrations
Publications A. La Fare, 42e
& 45e
années, Paris,
1928 & 1931, p. 115 & p. 113
BERTHIER PACHA (Général), O [sic.] LH, Les Sablons, à
Veneux-les-Sablons, T(éléphone)
1 (Seine-et-Marne).
Le Journal
N° 17978
Lundi 2 février 1942, p. 4
Quand Istanbul était encore Constantinople
La Turquie que j'ai connue
par François Charles-Roux, ambassadeur de France, membre de l'Institut
L'ALLEMAGNE,
à l'époque où j'étais à Constantinople, y tenait le haut du pavé. Son
influence en Turquie était prédominante. Guillaume II l'avait établie
en s'abstenant de participer aux protestations de l'Europe contre les
massacres d'Arméniens en 1895, en évitant de la compromettre dans les
interventions des puissances en Crête depuis 1897, enfin en venant
rendre visite au Sultan dans sa capitale et faire des entrées
solennelles à Jérusalem et à Damas, en 1898.
La concession du Bagdad l'avait récompensé de ses bons procédés
et son gouvernement avait fini par s'assurer une sorte d'emprise sur la
politique ottomane. L'ambassadeur d'Allemagne à Constantinople
jouissait d'une autorité considérable. C'était d'ailleurs un diplommate
de premier plan, le baron de Marschall, ancien ministre des Affaires
étrangères, formé à l'école de Bismarck, avec qui il n'était pas sans
ressemblance physique, de haute, et imposante stature comme le
chancelier de fer.
Le palais de son ambassade symbolisait, trop peut-être, une
domination de fait qui pouvait se passer de discrétion. Construit dans
une position qui semblait choisie pour qu'on le vît de partout — sur
les hauteurs du Taxim, au dessus de Péra, — c'était un rectangle de
pierre blanche, surmonté d'aigles monumentaux aux quatre angles.
Une mission militaire allemande instruisait l'armée ottomane.
Elle avait à sa tête un général qui avait rang de Pacha, comme
plusieurs de ses subordonnés du même grade. L'on avait vite fait de
reconnaître à leur aspect nordique, sous l'uniforme turc, ces Pachas
militaires allemands, quand on les apercevait dans quelque cérémonie
officielle.
D'autres pays conservaient bien, par ci par là, un Pacha
militaire, mais sans influence, dans des sinécures, ou sans attribution
importante : ainsi la France avec Berthier-Pacha, que la fabrique de
munitions Gévelot avait jadis envoyé à Constantinople, où il avait pris
du galon sans jouer de rôle ; l'Italie avec Romei Pacha, attaché à la
maison miltaire du Sultan ; l'Autriche avec Zetcheni Pacha,
l'organisateur d'un corps de mythiques pompiers ; l'Angleterre avec
Woods Pacha, venu en Turquie lieutenant de vaisseau britannique, promu
amiral ottoman, que mes camarades et moi-même nous plaisions à supposer
décoré de l'ordre du Bain, mais du Bain turc (Knight Comander of the
Turkich bath (K. C. T. B.). Tous n'étaient que des figurants ; seuls
comptaient les Pachas allemands.
Général Edmond Buat (1868-1923)
Journal (1914-1923), volume I
Ministère de la Défense, éditions Perrin, 2015
M. Maginot m'a dit aussi que nous aurions passé un contrat analogue à celui qu'on nous offre maintenant [Ndr : la proposition de M. Estier au sujet de la licence de la mitrailleuse Madsen],
à propos du fusil-mitrailleur Berthier Pacha, mais le prix de la
licence s'élevait cette fois à 70 millions. Comme nous aurions pu jadis
avoir l'invention Berthier pour quelques dizaines de milliers de francs
si nous ne l'avions pas laissé vendre à Vickers, il est probable que
l'affaire qui est connue - un journaliste en a parlé au ministre - fait
et fera quelque bruit.