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Signature

André Virgile Paul Marie Berthier
(1858-1923)

André Berthier

























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Éléments biographiques

Né le 11 janvier 1858, à Neuilly-sur-Seine.

Employé principal à l'administration centrale de la Compagnie du chemin de fer de Bône à Guelma, à Paris en 1885.
Ingénieur civil. Sous directeur de la cartoucherie de la Société française des munitions aux Moulineaux-Issy (Seine.) Inventeur d'armes. Général-Pacha, aide de camp du sultan. Chevalier de la Légion d'honneur le 9 juillet 1892, officier de l'Ordre de Léopold, commandeur de l'Ordre de Medjidié, commandeur de l'Osmanié, Imtiaz en or.
Officier d'Académie,  médaille des Beaux-Arts (Turquie.) Chargé de la réorganisation des arsenaux ottomans.

On lui doit notamment la carabine Modèle 1890.



                     Extrait des minutes des actes de naissance de la
                                Commune de Neuilly (Seine)
                                         Année 1858
 
             Du onze Janvier, mil huit cent cinquante huit, à dix heures du matin.
Acte de Naissance de : André Virgile, Paul, Marie, Berthier, du sexe masculin,
né à Neuilly, hier, à quatre heures du matin ; au domicile de ses père et mère,
rue Demours 50 ; fils de Virgile, Antoine, Cressent, Berthier, âgé de trente sept
ans, employé au Ministère de la Guerre, et de Clara Adèle Lapostol, sa femme,
âgée de trente ans, sans profession. Sur la présentation de l'enfant et la déclaration
du père, en présence de Pierre, Michel, Dalmont, âgé de cinquante quatre ans,
architecte demerant rue Demours 31, et de Pierre Goupy, âgé de vingt sept ans,
fruitier demeurant même rue 50, tous deux de Neuilly.
Le comparant et les témoins ont signé après lecture et constatation faite par
nous, Louis, Henri, Ytasse, adjoint au maire, officier de l'état civil de la ville
de Neuilly, chevalier de la Légion d'honneur.
Signé : Berthier, Dalmont, Goupy, Ytasse, adjoint

Pour copie conforme en remplacement de la minute détruite pendant l'insurrection de 1871.
Le maire, Signé : G. Manier.



Il meurt à Neuilly-sur-Seine, le 31 janvier 1923.
Ses obsèques ont lieu à Saint-Jean-Baptiste de Neuilly
(158, avenue de Neuilly) le 3 février 1923 à 10 heures.
Il sera inhumé à Villiers-Saint-Frédéric (Seine & Oise)
le même jour vers midi 1/4.



L'ascendance d'André Virgile Paul Marie Berthier


La parenté d'André Virgile Paul Marie Berthier
avec cet autre grand inventeur que fut Henri-Gustave Delvigne




Résumé des services de M. André Virgile Paul Marie Berthier ingénieur civil

Sous directeur de la cartoucherie de la Société française des munitions aux Moulineaux - Issy - (Seine)


Services Militaires

Engagé volontaire à dix-huit ans, le 27 janvier 1876. Libéré comme sergent au 2
e Zouaves.
Sous-lieutenant au 44e régiment d'infanterie territoriale, le 12 juillet 1888.
Lieutenant au 43
e régiment d'infanterie territoriale, le 10 février 1891.

Mai 1891 : un soldat tire sur son lieutenant

   La balle du soldat est arrivée sur la façade du café Pollet à Neufchâteau, sans toucher le lieutenant.

   Notre série de
«faits d'hier» se poursuit aujourd'hui avec l'histoire du soldat Bourgeois qui a tiré sur son lieutenant devant le Pollet en mai 1891 [1].

   C'est une banale histoire d'insubordination qui a tout déclenché.

   Le jeudi 21 mai 1891, vers 14 h, le lieutenant André-Virgile Berthier, officier au 43
e régiment territorial d'infanterie, surprend un de ses hommes en train de boire dans la salle commune à l'heure où il doit être à l'exercice. Il le lui fait remarquer et le soldat Louis Bourgeois, un Alsacien de 31 ans, lui répond qu'on lui fait exécuter des absurdités qu'il a déjà faites au collège. Berthier lui donne l'ordre de rejoindre sa compagnie, mais Bourgeois le prend de haut en lui disant qu'il a une situation sociale supérieure à celle d'un officier (il est artiste-peintre) et que s'il avait voulu, lui aussi serait lieutenant. Le lieutenant lui ordonne encore de quitter la cantine, et lui inflige quatre jours de punition. Le ton continue à monter, et le soldat est finalement conduit en prison par le sergent de semaine. En partant, il lance à son supérieur que cela se réglera autrement que par une punition disciplinaire.

   Vers 17 h, Berthier, pour se conformer au règlement, le fait extraire de la prison car la punition ne doit être subie qu'après la période d'instruction.

   Bourgeois quitte alors la caserne et va se changer à Rouceux chez sa maîtresse, la fille Seitz, qu'il fait passer pour sa femme. Habillé en civil, il rejoint le café Pollet, à l'angle de la rue de France et de la rue Saint-Jean, où il sait que l'armée territoriale se réunit vers 18 h. Dans le café, il paraît exalté et ne cesse de regarder d'un air menaçant les officiers qui se trouvent à l'autre extrémité de la salle.

Peine de mort

   Un peu avant 19 h, Berthier quitte le café. Bourgeois lui emboîte le pas. Dans la rue, il lui dit :
«Je vais te brûler la cervelle» et fait feu avec son révolver. Le lieutenant baisse la tête, la balle passe au-dessus de lui et va atteindre la façade du café sans blesser personne. L'officier rentre alors précipitemment au café, poursuivi par Bourgeois qui cherche à faire feu une seconde fois. Quand il arrive près de la porte, le soldat est attrapé par plusieurs personnes. M. Nicot, entrepreneur, lui maintient le bras droit pendant que le capitaine Deleau lui arrache le revolver de la main. Un gendarme qui passe à ce moment met Bourgeois en état d'arrestation et le conduit à la prison civile, d'où il est transféré au bout d'une heure à la caserne. Il est placé en cellule.

   Le conseil de guerre du 6e corps se réunit quelques semaines plus tard et le condamne à la peine de mort avec dégradation militaire. Bourgeois, qui paraissait déjà très affaibli physiquement et moralement lors du prononcé du jugement, est transporté à l'hôpital militaire du camp de Chalons où il meurt le 31 juillet 1891, à l'âge de 32 ans.

Source : Archives départementales.


Ophélie Schmerber
(oschmerber@vosgesmatin.fr)
   Avec son aimable autorisation

[1] Vosges matin, 3 mai 2009.



     Services civils

De 1883 à 1886, il organise le mouvement des sociétés de gymnastique et de tir.
En 1885, il est membre du comité du concours national de tir.
En 1889, il devient directeur de l'armement au concours national de tir.

De 1886 à 1888, il présente à l'Administration de la Guerre divers systèmes de tir réduit pour armes de guerre, fusils et revolvers qui lui ont valu des témoignages officiels de satisfaction.

En 1888, il présente au ministère de la Guerre un modèle de fusil à répétition, puis de carabine de cavalerie qui deviendra la carabine Modèle 1890 mise en service en France.

1891-1892. En Turquie dès le 15 juillet 1891, il installe pour le gouvernement ottoman une commission d'expériences d'armes portatives avec champ de tir ; les appareils les plus perfectionnés de provenance française. Il aura en charge l'étude de la réorganisation des cartoucheries et arsenaux de l'Empire ottoman.


Décorations
 
Officier d'Académie, le 2 juillet 1888.

Médaille des Beaux arts (Turquie), août 1891.

Commandeur de l'Osmanié, mars 1892

Médaille du Liakat , juillet 1892
(1).
          
Chevalier de la Légion d'honneur, 9 juillet 1892.

N. 38.569. - Décret du président de la République française (contresigné par le ministre de la guerre) qui nomme dans l'ordre national de la légion d'honneur,

(...)

AU GRADE DE CHEVALIER

(...)

M. Berthier (André-Virgile-Paul-Marie), ingénieur civil ; titres exceptionnels : a rendu
des services signalés à l'armement français et a puissamment contribué à développer l'influence française en Turquie (Paris, 9 juillet 1892.)

Certifié conforme :
 
Paris, le 13e Août 1892,

Le Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et des Cultes,

L. RICARD.

Bulletin des lois. Partie supplémentaire, volume 87, année 1893, p. 84.

Officier de l'Ordre de Léopold.

Commandeur de l'Ordre de Medjidié.

Imtiaz en or (2).


(1) - La Liyakat madalyasi ou médaille du mérite était la décoration militaire turque de base. Créée en 1890, d'un degré inférieur à l'Imtiyaz d'or et supérieur à l'Imtiyaz d'argent, elle ne comportait qu'une classe.

(2)L'Imtiyaz madalyasi, décoration militaire, créée en 1882, comportait deux classes, or et argent. La classe or était la plus haute distinction militaire de l'Empire ottoman.



Ses brevets d'invention
(plus de 50 figurent sur le Web)


Système Lebel-Berthier 1890, fusil Lebel avec amélioration de l'approvisionnement par adjonction de lames-chargeur de trois, puis de cinq cartouches en 1916 ; fusil Modèle 1907-1915 dit «de tirailleur sénégalais.
»  L. 1,30 m. , 3,9 kg ; carabine de cavalerie modèle 1890, mousqueton d'artillerie modèle 1892 et 1892 modifié 1916, portée : pratique 400 m, utile 2 000 m., cadence à répétition de huit à dix coups par minutes, L. 0,945 m (canon : L. 0,453 m), 3,25 kg, calibre 8 mm, magasin de cinq cartouches...

Brevets canadiens

CA 253101. Automatic small arm and machine gun. Petite arme automatique ou mitrailleuse
Inventeur : André Virgile Paul Marie Berthier ;
Titulaire : Vickers limited ;
Délivré le 25 août 1925 ;
Expiré le 25 août 1942.

CA 243660. Machine gun. Mitrailleuse
Inventeur : André Virgile Paul Marie Berthier ;
Titulaire : Vickers limited ;
Délivré le 14 octobre 1924 ;
Expiré le 14 octobre 1941.


CA 150317. Canon revolver
Dépôt : 17 juillet 1912 ;
Délivré le 9 septembre 1913 ;
Inventeur : André Virgile Paul Marie Berthier ;
Titulaire : André Virgile Paul Marie Berthier.

CA 132111. Arme à feu
Dépôt : 9 novembre 1909 ;
Délivré le 4 avril 1911 ;
Inventeur : André Virgile Paul Marie Berthier ;
Titulaire : André Virgile Paul Marie Berthier.

US. Patent office

623.459. Improvements in magazine or repeating rifles.
Déposé le 8 février 1898  (Application filed, serial N° 669.533) ;
Délivré le 18 avril 1899.

816.954. Improvements in Arrangements for Fixing Bayonets.
Déposé le 28 décembre 1904  (Application filed, serial N° 238.682) ;
Délivré le 3 avril 1906.

871.563.
Rail with Triple Head.
Déposé le 24 février 1906  (Application filed, serial N° 302.809) ;
Délivré le 19 novembre 1907.


1.017.373. Improvements in cooling devices for firearms.
Déposé le 16 septembre 1909  (Original application filed, serial N° 518.013) ;
Délivré le 13 février 1912.


1.083.872. Machine gun
Déposé le ?
Délivré le 6 janvier 1914.

1.336.863. Improvements in firearms.
Déposé le 28 mai 1917  (Application filed, serial N° 171.373) ;

Délivré le 25 janvier 1921.


1.446.635. Improvement in firearms. Rifles.
Déposé le 20 novembre 1918  (Application filed, serial N° 263.276) ;
Délivré le 27 février 1923.


1.456.482. Improvement in firearms.
Déposé le 20 novembre 1918  (Application filed, serial N° 263.277) ;
Délivré le 22 mai 1923.


Autres brevets
(Source : http://be.esp@cenet.com)

143.529.
Improvements in automatic multi-barrel machine guns.
Patent specification :
Convention Date (United States) : Nov. 20, 1918 ;
Application Date (In United Kingdom) : May, 17, 1920. N° 13.589 /20
Complete Accepted : Aug. 17, 1921.

164.741. Improvements in or relating to securing means for gun parts.
Patent specification :
Convention Date (United States) : Nov. 20, 1918 ;
Application Date (In United Kingdom) : May, 17, 1920. N° 16.259 /21
Complete Accepted : Aug. 17, 1921.
 

Quelques brevets en détail

Sources :
archives familiales ; NMD Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine ; Caran, cote LH 211/2, 4 février 2002 ; Office de la propriété intellectuelle du Canada, web 20 juin 2007 ; Office de la propriété intellectuelle, Belgique ; web 21 juin 2007 ; Vosges matin, 3 mai 2009.

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© jchr - 5 juillet 2009 - M. A. J.  11 août 2021 - 13 h 35


Site mis en ligne le 10 juillet 2009 à 20 h 32
 
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